L’aponévrotomie à l’aiguille : dans certains cas, il est possible de redonner l’extension du doigt par simple section d’une bride, le plus souvent à l’aiguille. C’est un geste qui peut être réalisé sous anesthésie locale. La maladie n’étant pas « enlevée », l’extension de celle-ci est inéluctable. Les indications doivent se limiter aux contre-indications de la chirurgie. Cette technique malgré sa simplicité apparente, reste dangereuse (coups d’aiguille dans les nerfs et artères de la main). Ce geste est souvent réalisé par les rhumatologues. Votre chirurgien ne pratique pas cette technique.
L’aponévrectomie chirurgicale est le véritable traitement de cette pathologie: l’intervention est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locorégionale. Dès lors que la rétraction devient gênante, l’intervention est justifiée. Celle-ci consiste en l’exérèse la plus complète possible du tissu fibreux qui constitue la maladie et provoque la rétraction (corde aponévrotique). Il s’agit d’une chirurgie délicate car les nerfs sont au contact des brides à enlever. Lorsque la rétraction est importante et ancienne, les articulations elles mêmes s’enraidissent et il n’est pas toujours possible de retrouver une extension complète.
L’intervention se pratique sous garrot pneumatique, le champ opératoire est exsangue mais il est important de réaliser une hémostase minutieuse afin d’éviter des volumineux hématomes en post-opératoire qui vont considérablement retarder la cicatrisation cutané. Votre chirurgien maitrise parfaitement cette technique opératoire pour vous assurer des suites simples et rapides.